FOURNIER | ||
“Fournier”, autrefois, “Forni” ou “Fornieri” désigne celui qui cuit au four. A Nendaz la famille est citée pour la première fois en 1425. Elle ne figure donc pas au rang des plus anciennes. Les “Fournier” sont originaires de la France voisine. La tradition recueillie par Louis Coquoz dans sa “Description de Salvan Finhaut” relève que deux frères durent fuir la ville de Lyon après avoir participé à des troubles politiques. L’un s’établit à Salvan et l’autre à Nendaz, où ils firent descendance. Depuis plusieurs siècles les “Fournier” se maintiennent au 1er rang, quantitativement parlant, des familles d’origine nendette. 606 Fournier à Nendaz* |
DÉLÈZE | ||
De toutes les familles nendettes, celle des “Délèze” est la plus anciennement attestée, la première annotation datant de 1219. Les historiens émettent deux hypothèses quant à la signification de ce patronyme. Les uns pensent que le nom est emprunté à la “délèze” ou “dérèse” qui est une porte à “claire-voie” ou une porte de clôture de pâturage. Pour les autres, le patronyme serait issu de l’ancien fief nendard de “Heis”, les plus anciennes annotations mentionnant un Pierre de Heis et un Amizo De Heis. Le hameau fait l’objet de controverse. Il se situait sur la rive droite de la Printse, mais où exactement? A-t-il disparu ou s’appelle-t-il aujourd’hui Verrey? Les “Délèze” descendent-ils des lointains habitants de ce lieu mystérieux? 285 Délèze à Nendaz* |
MARIÉTHOZ | ||
Mariéthoz doit son origine au prénom Marie dont le génitif latin est Marietti. De toutes les importantes familles nendettes, les “Mariéthoz” sont ceux qui ont le moins émigré. C’est un paradoxe si l’on songe que notre histoire locale en fait fort peu de mentions. Le premier cité, en 1377, est un certain Christin, fils de Johannod Mariete. L’orthographe du patronyme est sujette à controverse. Est-ce Mariéthod ou Mariéthoz? Officiellement seule la seconde fait foi puisque retenue par les livres d’état civil. Mais les partisans du “d” final sont encore nombreux. 207 Mariéthoz à Nendaz* |
BORNET | ||
Bornet vient de “borney”, mot en patois qui désigne une fontaine ou un tuyau de bois. Le recensement ordonné par la Diète en 1822 ne dénombre aucun “Bornet” dans notre commune. L’oubli est manifeste car, déjà à l’époque, ils sont nombreux; les archives communales peuvent en témoigner. Ce patronyme est nendard, mais il a un parent fribourgeois. Son orthographe fut d’une stabilité remarquable et n’a pas varié à travers les siècles. Villermus Bornet, notaire, fait l’objet de la première attestation datée de 1344. 201 Bornet à Nendaz* |
GLASSEY | ||
Les orthographes successives de ce patronyme, “Glacier”, “Glassier”, “Glasser”, “Glassei”, “Glacey” puis “Glassey”, peuvent faire penser qu’il est issu des glaciers du fond de nos vallées, mais rien n’est certain. Fait curieux, les publications spécialisées de notre époque se taisent sur l’origine exacte du patronyme. Paul de Rivaz dans un chapitre de “L’essai d’histoire du district de Conthey” classe ce nom parmi les noms de lieu, mais n’en ajoute rien. Les “Glassey” sont connus depuis le 14e siècle dans le val de Nendaz comme leurs homonymes les “Glassey” de Mase. Les similitudes des orthographes et des armoiries font penser qu’il pourrait s’agir de la même famille. 174 Glassey à Nendaz* |
PRAZ | ||
“De prato” (du pré) et “de pratis” (des prés) furent des patronymes très répandus à travers le Valais dès la fin du 12e siècle. C’est là l’origine des “Praz” qui, à Nendaz, demeureront longtemps cantonnés à Clèbes et à Veysonnaz. L’orthographe actuelle est très ancienne puisqu’on la rencontre en 1347 déjà sur un document des archives communales. Les “Praz” figurent au 2e au rang des familles les plus anciennement attestées, puisque annotée pour la première fois en 1221.La famille Praz a repris les armoiries de la famille “de Prato”, de Martigny, aujourd’hui éteinte. 154 Praz à Nendaz* |
BOURBAN | ||
La famille “Bourban” est présente à Nendaz dès le 15e siècle. Elle peut être apparentée au “Burbant” cité en 1342 à Martigny. Le patronyme a peu varié: “Burbant”, “Bourbant”, “Bourgban”. Cette dernière version peut en expliquer l’origine. L’abbé Pierre Délèze classe le patronyme dans la catégorie “des noms empruntés aux circonstances locales d’habitation”, mais se garde de dire davantage. L’historien Paul de Rivaz s’avance un peu plus en disant que l’explication pourrait provenir d’une mesure de “mise au ban du Bourg” (de Conthey) d’un indésirable, il y a fort longtemps. Mais il ne s’agit que d’une hypothèse. 145 Bourban à Nendaz* |
LATHION | ||
Cette famille de Nendaz est citée dès 1554. Elle a donné bon nombre de magistrats et d’ecclésiastiques.L’étymologie de ce nom est inconnue. On le retrouve également dans la vallée d’Entremont et à Salvan. Tirerait-il son origine de la montagne de Thyon? 131 Lathion à Nendaz* |
CHARBONNET | ||
Ce nom de famille provient d’un ancien nom de métier, désignant un fabricant de charbon de bois en forêt. Bien qu’un Jean Charboners soit cité à Beuson en 1388, la famille actuelle de Nendaz descend de Joseph Charbonnet, mentionné dans les registres paroissiaux en 1723 comme non ressortissant du lieu; sans doute était-il savoyard. La famille fut reçue à la bourgeoisie de Nendaz avant 1800. 119 Charbonnet à Nendaz* |
MICHELET | ||
Ce nom de famille est le diminutif du prénom “Michel”. Il a pris différentes formes, au cours du temps: “Michie”, “Michiez”, “Michalet”, “Michallet”, avant 1350; “Miechet”, “Michaelis”, “Michala”, “Michaling”, “Micheleti”, “Metzelet”, “Mischelet”, “Michellet”, “Michelet”, à partir du 14e siècle. Les “Michelet”, aujourd’hui présents en divers lieux en Suisse, paraissent être tous originaires de Nendaz, où la famille est citée avec la graphie “Michallet” en 1559 (archives du Chapitre de Sion). En 1880, Joseph Michelet (1858-1893), de Nendaz, émigra au Brésil où il fut professeur à Rio de Janeiro et épousa, en 1886, Maria (1860-1937), fille du “Comendador” Joaquim da Silveira Mello. Il s’établit ensuite à Piracicaba (Etat de São Paulo) où sa famille est encore florissante. 100 Michelet à Nendaz* |
MÉTRAILLER | ||
Le nom “ministeralis” indique une fonction médiévale: celle de ministre ou fonctionnaire d’un seigneur.Le mot a évolué en “ministralis”, “mistralis”, “mistral”, “mestral”, et de ce dernier ont dérivé les diminutifs devenus noms de famille: “Mestralet”, “Mistralet”, “Mistrallet”, “Mestrallier”, “Mistrailler”, “Metrallioz”, “Métrailler”. Un Jean Mestralet ou Mistrallet, cordonnier, est cité à Sion en 1348. Dès 1392 paraît à Evolène la famille Métrailler. Elle s’est ramifiée avant 1800 à Grimisuat, Randogne, Vex et Salins. Au 19e siècle, une branche de Vex est remontée à Nax et une de Salins aux Agettes. Un rameau est agrégé à Nendaz en 1872. 72 Métrailler à Nendaz* |
DEVÈNES | ||
Ce patronyme dans ces différentes formes, (de) Venna, (de) Veinaz, (de) Venne, indique une haie, une clôture ou un lieu entouré de haies. Cette famille originaire de la vallée d’Aoste s’est établie en Valais avec Jean-Pantaléon de Veinaz, marié en 1751 à la cathédrale de Sion à Anne-Marie Revilloud. Il est cité parmi les fondateurs de la chapelle de Fey. 65 Devènes à Nendaz* |
FRAGNIÈRE | ||
Anciennement “Fragnieri” et “Franière”, ce patronyme indique un lieu planté de frênes, une frênaie. De cette famille de l’ancienne paroisse de Nendaz apparaissent notamment, dans les écrits, Guillaume Fragnieri en 1248, et Vullermet Fragniere de Veysonnaz en 1408. La famille a donné un notaire à Sion en 1813 et plusieurs ecclésiastiques, dont Joseph-Antoine, de Clèbes. Ce capucin, qui a pris le nom de P. Sébastien, est l’un des fondateurs du scolasticat de l’Ordre à Saint-Maurice. 55 Fragnière à Nendaz* |
DARIOLI/DARIOLY | ||
Les “Darioli” sont issus de la famille de Dentro dans la province de Novare, qui a immigré à plusieurs reprises en Valais. Des branches, aujourd’hui éteintes, s’établirent dès le 17e siècle à Brigue et à Sion; d’autres suivirent aux 18e siècle et 19e siècle et se firent naturaliser dans différentes localités valaisannes: à Chamoson, à Nendaz, aux Agettes, à Guttet (Haut-Valais) et à Mex (Bas-Valais). 48 Darioli à Nendaz* |
CLERC | ||
De nombreuses familles de ce nom sont répandues dans tous les cantons de Suisse romande. En Valais, Léon de Riedmatten relève les noms d’Aymonodus Clerici à Martigny en 1351 et de Johaness Cerici à Vercorin en 1301. Les familles actuelles sont toutes originaires de Novel, localité savoyarde au-dessus de Saint-Gingolph. De nombreuses armoiries de familles “Clerc” portent un croissant et des étoiles, dans des dispositions variées, parfois avec un soleil. Ces armes constituent un jeu de mot: un clair de lune. 47 Clerc à Nendaz* |
PITTELOUD | ||
Ce patronyme a pris différentes formes au fil du temps: “Peyttelus”, “Pittelo”, “Pittelod”, “Pittolod”, “Pitteloz”, “Pitteloup”. Cette famille de Vex et des Agettes, connue depuis 1329 avec “Peytellus”, métral de Tourbillon, a donné bon nombre de magistrats et d’ecclésiastiques. Plusieurs d’entre eux ont détenu la métralie épiscopale des Agettes entre 1557 et environ 1790. Elle a essaimé à Nendaz, Sierre, Lens et dans le canton de Vaud. 41 Pitteloud à Nendaz* |
BROCCARD | ||
Ce nom de famille vient de l’ancien prénom latin “Borcardus”, très répandu à l’époque. Il est originaire du hameau “Le Broccard” situé au-dessus de Martigny. De la région martigneraine, la famille a essaimé vers Ardon, Chamoson et Nendaz dans le courant du 13e siècle. Sa présence est certaine dans notre commune dès 1362. La famille fut particulièrement en vue au 16e siècle, avec dans ses rangs de nombreux notables, dont plusieurs syndics. Sur les armoiries figurent un “brocard”, soit un chevreuil mâle. Pourtant aucun lien étymologique n’existe entre le patronyme et l’animal ; seule leur homonymie semble justifier le choix du blason. 32 Broccard à Nendaz* |
*Chiffres relevés en janvier 2020